Siri, Netflix, les jeux vidéos, l’exploration spatiale, l’agriculture ou encore l’écologie sont parmi les services et les secteurs qui emploient l’intelligence artificielle. Nous utilisons cette technologie quotidiennement sans vraiment savoir ce qu’elle représente et quels sont ses domaines d’application. Décryptons ensemble les usages et les limites de cette technologie prometteuse et voyons comment ces “robots” occupent de plus en plus de place dans nos pratiques journalières.
Qu'est ce que l'IA ?
L’intelligence artificielle (IA) représente simplement l’ensemble des théories et techniques informatiques capables de simuler certains traits de l’intelligence humaine (raisonnement, apprentissage, routines d’actions…). A l’heure actuelle, l’IA n’en est qu’à ses balbutiements. On ne peut d’ailleurs que parler d’Intelligence artificielle faible aujourd’hui. Contrairement à l’IA forte ou la superintelligence artificielle qui pourraient reproduire un cerveau humain incluant le contexte, l’émotion ou l’imagination, l’IA faible n’a pas conscience d’elle-même et ne fait qu’appliquer des consignes et des algorithmes à des données pour en tirer des conclusions. Beaucoup de programmes développés utilisent cette technologie pour associer le raisonnement humain avec la puissance de calcul d’un ordinateur. Il suffit de fournir une grande quantité de données à la machine et de lui donner des consignes pour traiter cette donnée (l’algorithme) qui va lui permettre d’aboutir à un résultat adapté à la situation : une correction de trajectoire pour votre véhicule, une suggestion de programmes à regarder, l’identification d’une maladie ou encore une réponse à la question que vous lui posez.
L'entraînement de l'intelligence
Pour entraîner une IA et la rendre plus efficace, il est possible de la faire travailler de différentes façons. L’apprentissage supervisé consiste à transmettre à la machine des données issues de l’activité humaine (un ensemble de parties d’échecs jouées par de vraies personnes par exemple) pour qu’elle en déduise les meilleurs coups et les erreurs commises. A l’inverse, l’apprentissage non supervisé ou par renforcement consiste à n’expliquer que les règles du jeu à la machine et la laisser jouer contre elle-même afin qu’elle trouve ses propres techniques sans l’aide humaine. Plus la base de données (ici le nombre de parties observées) est conséquente, plus l’IA sera efficace et proposera des résultats impressionnants comme en 1997, lorsque l’ordinateur Deep Blue a battu Gary Kasparov, champion du monde d’échecs.
Quelques applications de l'IA
Les usages de cette technologie sont multiples. l’IA est aujourd’hui capable de créer des visages humains (entièrement libres de droit vu que les personnes sont fictives), transformer votre dessin en photo, deviner à quoi vous pensez, trouver les profils de prospects et clients qui pourraient être intéressés par vos produits (en proposant de la publicité ciblée grâce aux données personnelles des internautes), gérer des placements boursiers, identifier certaines maladies, vous proposer des playlists ou des programmes que vous allez apprécier… et tellement d’autres choses qui rendent ce secteur extrêmement prometteur comme en témoigne l’évolution du budget de ce secteur, passé d’un milliard en 1980 à un trillion de dollars en 2018. Nous sommes encore très loin des fantasmes fictionnels de nos films préférés mais cette technologie représente un premier pas vers les machines intelligentes.
Alan Turing, l’un des pères de l’IA, a élaboré un test pour savoir si une machine pouvait développer une forme d’intelligence. Ce test consiste à faire discuter une machine et un humain. Si l’humain qui reçoit les réponses n’est pas capable de distinguer les réponses de la machine, de celles d’un être humain alors on peut considérer que l’intelligence artificielle existe. Google a récemment présenté l’efficacité de son assistant vocal en lui demandant de prendre un rendez-vous par téléphone sans que son interlocuteur ne se rende compte qu’il dialogue avec une machine. Le résultat est assez impressionnant même s’il ne s’agit encore une fois que d’un premier pas vers l’intelligence artificielle autonome.